Ad Hominem

L'argument ad hominem est sans doute le sophisme informel le plus répandu. Il consiste à :

Discréditer l'argument en mettant en
doute la légitimité de l'adversaire.

Autrement dit, on va rétorquer à l'adversaire qu'il est tout de même sacrément culotté de dire ce qu'il avance.

Il est proposé en deux parfums principaux :

  • Circumstantiæ

    On va ici chercher à mettre en doute l'objectivité de l'adversaire en l'accusant, sur le sujet dont il est question, d'une certaine forme de conflit d'intérêt (et non de conflit de canard, ce qui ne voudrait rien dire).

    Élève ayant eu 5/20 : « Monsieur, le contrôle était très dur, c'est possible de ne pas le compter dans la moyenne ? ». Ad hominem circumstantiæ du prof : « Lol, non » (sous entendu « C'est parce que tu as eu une mauvaise note que tu dis ça »).

    Peut-être l'élève est il de bonne foi et le contrôle réellement difficile.

  • Tu quoque

    Le but est ici de reprocher à l'adversaire une position antérieure comparable à celle qu'il dénonce.

    C'est une sorte de « c'est celui qui dit qui y est », mais pour les grands.

    Un fameux exemple récent concerne l'interview d'Emmanuel Macron :

    - E. Pienel : « Monsieur Macron, que comptez-vous faire pour récupérer les 80 milliards de fraude fiscale ?

    - E. Macron : « Vous êtes mal placé pour parler de cela car Mediapart a justement récemment subi un redressement fiscal ! »